Deux salles, deux ambiances aux États-Unis le 14 juin. Une parade militaire à Washington organisée pour l’anniversaire de Trump a fait un bide total. Les manifestations populaires baptisées « No Kings » (« pas de rois ») ont rassemblé au moins 5 millions de personnes.
Trump attaque les travailleurs immigrés, les démocrates temporisent
L’administration Trump envoie des agents de la police de l’immigration (ICE) à travers le pays pour enlever violemment des migrants et les expulser. Ils usent des pièges les plus vicieux pour atteindre leur objectif d’expulser 3 000 personnes par jour en ciblant les tribunaux où les migrants sont convoqués pour renouveler leurs papiers, les lieux de travail, les écoles, etc. Avant de les emprisonner sans même informer leurs proches ou leur avocat.
Les démocrates prétendent s’y opposer. Mais depuis le début des manifestations à Los Angeles, au lieu de protéger les immigrés, les autorités municipales démocrates ont imposé un couvre-feu et ordonné à la police locale d’attaquer les manifestants. Rien d’étonnant, car Biden et Obama ont aussi procédé à des déportations massives.
Aux États-Unis comme ici, les travailleurs ont les moyens d’empêcher les rafles
À travers les États-Unis, des habitants se sont élevés contre les rafles et ont obtenu des victoires. Dans l’État de New York, des manifestations locales ont conduit à la libération d’une mère et de ses trois enfants. Dans le Missouri, une serveuse arrêtée a été relâchée après que la ville entière (qui avait voté massivement pour Trump) s’est levée. Dans le Massachusetts, un joueur de volley-ball du lycée a été relâché après que l’ensemble de son lycée et des habitants de la ville ont fait de leur remise de diplômes une marche de protestation. À Paramount, dans la banlieue de Los Angeles, les manifestants d’un quartier ouvrier ont encerclé et fait fuir les flics de l’ICE qui menaient un raid contre des travailleurs journaliers devant un magasin de bricolage.
Ces actions sont pour l’instant locales. Mais elles bénéficient d’un large soutien comme l’ont montré les manifestations « No Kings », massives dans toutes les villes, grandes et petites, y compris dans celles où la majorité vote républicain. En ciblant les migrants présentés comme des délinquants, Trump croyait diviser pour mieux régner. Mais face à la réalité des raids contre des travailleurs et des parents d’élèves, un réflexe d’unité de la classe ouvrière a pris le dessus. Sur ce terrain comme sur tous les autres, seules les luttes des travailleurs peuvent arrêter Trump et sa politique au service des milliardaires.
23 juin 2025, R.P.